La saison du Hajj 2025 a débuté à La Mecque, accueillant plus de 1,4 million de pèlerins venus des quatre coins du monde. Après les pertes tragiques de l’an dernier – près de 1 300 personnes décédées, principalement à cause de la chaleur – les autorités saoudiennes ont considérablement renforcé leur dispositif de sécurité climatique.
Avec des températures pouvant atteindre les 44 °C, plusieurs actions ont été mises en œuvre : plantation de milliers d’arbres, déploiement de plus de 400 dispositifs de refroidissement, et agrandissement des zones ombragées. De plus, des matériaux thermoréducteurs ont été appliqués sur la chaussée pour limiter la chaleur au sol.
Les autorités sanitaires insistent : il est crucial de rester à l’abri entre 10h et 16h, de s’hydrater régulièrement et d’utiliser des parapluies. Des consignes simples, mais vitales selon le ministère de la Santé.
Le contrôle d’accès à La Mecque a également été resserré. Seules les personnes titulaires d’un permis officiel peuvent y pénétrer. Depuis dimanche, plus de 269 000 individus non autorisés ont été reconduits. Les sanctions sont lourdes : jusqu’à 5 000 dollars d’amende et une interdiction d’entrer sur le territoire pendant dix ans. Les enfants de moins de 12 ans ne sont plus admis.
L’an dernier, 80 % des victimes n’étaient pas enregistrées officiellement et n’avaient donc pas accès aux infrastructures de protection contre la chaleur. Beaucoup tentent encore de contourner les circuits encadrés, notamment en raison du coût élevé des forfaits, allant de 4 000 à 20 000 dollars selon le pays d’origine.
Malgré ces contraintes, le Hajj demeure l’un des actes spirituels les plus importants pour les musulmans. Mardi, les fidèles ont entamé les rituels avec le tawaf autour de la Kaaba avant de rejoindre Mina. Ce jeudi, ils se rassemblent à Arafat, lieu central du pèlerinage où le Prophète Mohammed ﷺ a prononcé son dernier sermon.
Pour faciliter la gestion des foules, l’Arabie saoudite déploie des outils technologiques avancés, comme l’intelligence artificielle et des drones de surveillance. L’objectif est clair : garantir la fluidité des mouvements, assurer la sécurité et éviter de nouvelles tragédies comme celle de Mina en 2015, qui avait coûté la vie à plus de 2 300 pèlerins.