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L’un des enseignements fondamentaux liés à l’état de sacralisation (ihrâm) pendant le Hajj ou la ‘Umrah concerne l’interdiction d’utiliser tout type de parfum. À ce sujet, Shaykh Muhammad Ibn Sâlih al-‘Uthaymîn – qu’Allâh lui fasse miséricorde – a apporté des éclaircissements précieux qui permettent aux pèlerins d’agir en pleine conscience de leurs actes.

Une interdiction générale du parfum

Le Shaykh explique que le parfum dont doit s’éloigner le pèlerin en état d’ihrâm inclut tous les types de parfums, sans exception. Cela comprend :

  • Le parfum appliqué sur les vêtements,
  • Celui présent sur le corps,
  • Les parfums intégrés dans la nourriture ou la boisson,
  • Les senteurs émanant des produits de toilette ou de soins,
  • Ainsi que les odeurs présentes sur les textiles d’ameublement.

Ainsi, dès que le pèlerin a noué son intention d’entrer en état de sacralisation, il lui est interdit d’utiliser ou de s’exposer volontairement à un parfum, quelle que soit sa forme.

Exemple pratique : le café au safran

Parmi les applications concrètes de cette règle, Shaykh Ibn l-‘Uthaymîn mentionne le cas du café contenant du safran. Ce dernier étant considéré comme un parfum en soi, le fait de le boire revient à utiliser un parfum, ce qui annule l’état de sacralisation.

Il précise encore dans son ouvrage Sharh al-Mumti’ :

« Si l’odeur du safran subsiste, alors le pèlerin en état de sacralisation ne doit pas le boire. »

En revanche, si seule la couleur du safran subsiste sans aucune odeur, alors il n’y a plus de mal à en consommer.

Dormir sur un lit parfumé : également interdit

Autre exemple mentionné : asperger du parfum sur son lit, puis s’y allonger. Cet acte est également interdit, car il constitue une manière d’utiliser le parfum de manière détournée.

Une vigilance constante pendant l’ihrâm

Ces précisions montrent à quel point la vigilance est de mise pour toute personne en état de sacralisation. Le parfum, bien qu’inoffensif en dehors de ce contexte, devient une cause de transgression pendant l’ihrâm. Il est donc essentiel pour les pèlerins de s’assurer que ni leurs habits, ni leurs aliments, ni même leur environnement ne contiennent de substances parfumées.


Conclusion :
Ces explications nous rappellent que le pèlerinage ne se limite pas à un simple déplacement géographique, mais implique aussi une purification intérieure et un respect strict des règles établies par la Sharia. En s’abstenant de tout usage de parfum, le pèlerin manifeste son humilité, son détachement du monde matériel, et sa soumission aux prescriptions divines.